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Frédéric Boucheron était déjà reconnu comme un créateur incontournable dans l’univers du luxe lorsqu’il déménagea son atelier au 26, place Vendôme. C’était en 1893, et l’adresse de la Maison Boucheron n’a pas changé depuis – tout juste a-t-elle été rénovée pour la première fois en 2018. L’esprit de la marque a lui aussi traversé les époques, qui associe dans ses créations le savoir-faire, la créativité et l’innovation. De Frédéric Boucheron, ce fils de drapiers devenu apprenti bijoutier puis fondateur de sa propre Maison en 1858, le tout-Paris disait que ses bijoux étaient impossibles à trouver ailleurs. Son inventivité lui valu sa première médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris, en 1867 : Frédéric Boucheron y présenta une montre châtelaine ciselée d’or, mariant diamant, agate rose, émail vert et améthyste. Le joaillier horloger était bien sûr fasciné par les pierres, parcourant le monde pour y dénicher les plus rares. Les yeux de Frédéric Boucheron se mettaient à briller devant des pierres précieuses, cela va sans dire, mais tout autant devant des pierres exceptionnelles, à la beauté singulière, à l’esthétique particulière.
Après la Maison Boucheron, les joailliers et les horlogers ont investi la place Vendôme, jusqu’à en faire le haut-lieu du luxe à la française que l’on connaît aujourd’hui. Le numéro 26 conserve toute son originalité, celle d’une adresse où les montres « ne sonnent que les heures heureuses » (le leitmotiv de Frédéric Boucheron), où les collections joaillères puisent leur inspiration dans le temps présent tout en conservant une liberté d’esprit que les propriétaires actuels veillent encore à entretenir. A la suite du décès de Frédéric Boucheron, en 1902, la Maison est restée une entreprise familiale durant encore un siècle. Son fils Louis, ses petits-fils Gérard et Fred, puis encore Alain Boucheron, en ont tenu les rênes jusqu’à la vente, en 1994. Boucheron appartient aujourd’hui au Groupe Kering, au même titre que son ancienne maison-mère, Gucci. D’une parure de 149 pièces pour le maharadjah de Patalia à l’un des diadèmes favoris de la reine mère Elizabeth, d’une Edith Piaf qui avait fait de la montre Reflet son talisman à la collection Ava Gardner, l’histoire de la Maison Boucheron s’écrit comme un livre de rencontres magiques. De ces moments exceptionnels, naissent des savoir-faire uniques. Ainsi, c’est depuis une commande du Grand Duc Wladimir demandant la reproduction d’une écharpe en collier que Boucheron travaille l’or comme une étoffe, comme un tissu fluide cousu de fils d’or.
Boucheron a toujours été, et reste, avant-gardiste. Premier joaillier à travailler la transparence du cristal de roche, premier horloger à imaginer une montre dont le propriétaire peut changer le bracelet lui-même… Dans l’atelier installé au dernier étage du 26 place Vendôme, les artisans qui se sont succédé ont inventé le serti pour sublimer l’éclat de chaque pierre, imaginé le collier point d’interrogation en forme de plume de paon et son fermoir invisible, travaillé sur la Nature triomphante, « libre, fière et sauvage » pour créer des collections emblématiques de haute joaillerie et de joaillerie. On pense bien entendu aux bijoux Serpent Bohême, collection qui a d’ailleurs fait peau neuve en 2017, et à la très graphique collection Quatre, inspirée des pavés parisiens. La Maison Boucheron est définitivement celle des « premières fois », et cela concerne tout autant la créativité des maîtres joailliers que le travail sur les matières. Il faut s’appeler Boucheron pour imaginer un bijou en marbre Makrana, le collier Jodhpur ou en… sable. Le collier Nagaur, inspiré par la ville forteresse indienne, est composé de sable du désert de Thar enfermé dans du quartz. La même année, 2018 en l’occurrence, Boucheron a utilisé une technologie innovante de numérisation pour créer une collection de bagues avec de véritables pétales de fleurs, immortalisant leur éphémère beauté.
Boucheron a signé bien d’autres premières, y compris en ce qui concerne la gouvernance de la Maison. Depuis 2015, un duo féminin est à la tête de l’entreprise, une situation inédite dans le secteur de la joaillerie et haute joaillerie : Hélène Poulit-Duquesne en est la présidente directrice générale, quand Claire Choisne dirige les Créations. L’innovation va souvent de pair avec l’esprit de conquête. La Maison Boucheron a de tout temps entrepris de séduire les grands de ce monde, n’hésitant pas à s’internationaliser. La première boutique à l’étranger ne fut elle pas ouverte par Frédéric Boucheron lui-même ? C’était en 1893 à Moscou. L’ouverture de magasins ou de bureaux à Londres et New York suivit bientôt. Du Japon dans les années 1970 à Shangaï, Dubaï et Hong-Kong en 2005, Boucheron s’est toujours placé aux premières loges des villes à la mode. La Maison compte aujourd’hui 55 boutiques dans le monde, insufflant son esprit sur toute la planète. Les collections de haute joaillerie, de joaillerie et d’horlogerie font de cette maison l’un des plus dignes représentants du savoir-faire et du savoir-être à la française.