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Ne nions pas que l’existence du bracelet remonte à la préhistoire, mais faisons un bond dans le temps pour parler d’époques où les bijoux se rapprochent davantage de ceux que l’on connait aujourd’hui : l’Antiquité avec l’apparition des métaux précieux, la découverte de l’or et les premières techniques d’orfèvrerie ; la Renaissance, où les parures de tous ordres témoignaient du rang de leurs propriétaires. En cette fin de Moyen-Age, l’époque était aux bijoux imposants chargés de pierres, et les bracelets n’échappaient pas à cette règle. Ils prennent le pas sur les bracelets tels que les appréciaient notamment les Romains, en forme d’anneau assez simple, que l’on appelle désormais le bracelet jonc. Un autre bond dans le temps nous amène directement au XIXe siècle et en réalité à la révolution industrielle. C’est en effet à cette époque qu’un autre type de bracelet séduit les femmes, le bracelet manchette. Les évolutions techniques aidant, le renouveau vestimentaire également, le bijou se fait large et épouse parfaitement la forme du poignet : le bracelet manchette est souvent formé de petits motifs en or articulés entre eux. Le Second empire est une période fertile pour la joaillerie en général, avec l’apparition de thématiques comme les bijoux naturalistes et les bijoux de sentiment. Les bracelets de la collection Joséphine de Chaumet, notamment, en sont aujourd’hui une réinterprétation contemporaine. Les manchettes referont une apparition en force dans les années 1930, mais avant cela, le mouvement Art Déco aura signé le grand retour du diamant et des pierres tout comme l’avènement des motifs géométriques et du travail sur platine. La Seconde guerre mondiale oblige ensuite à un retour à la simplicité, mais l’extravagance et les couleurs sont de retour dans les années 1960. Qui plus est avec la mode des bracelets ethniques, inspirés des cultures africaines, indiennes, etc., des pièces comme le bangle font leur apparition. L’exubérance, les lignes graphiques, les couleurs pop des eighties inspirent aujourd’hui encore les joailliers – on pense par exemple à la ligne Wild Pop de Bulgari -, quand les bracelets slap de la décennie suivante relève plutôt du bijou fantaisie. Cette riche histoire permet aujourd’hui une grande liberté dans la création de bracelets de luxe. À l’image de la collection Quatre de Boucheron, une même ligne se décline en bracelets classiques, en bracelets chaînes ou en manchettes. Les bracelets petits modèles nous mènent quant à eux vers une autre tendance, celle du stacking, autrement dit de l’accumulation. Le bracelet du XXIe siècle ne se porte plus seul et laisse la porte ouverte à la créativité.
Nombreuses sont les Maisons de joaillerie à avoir créée des bracelets emblématiques. Certains, par leur design, leur inspiration ou la technique utilisée sont devenus cultes. Ils ont pu, aussi, être popularisés par des personnalités ou des stars du grand écran. Les meilleurs exemples en la matière sont certainement signés Cartier. La panthère est devenue l’emblème de la Maison parisienne à partir du moment où Jeanne Toussaint en fut la directrice artistique (1933). Le bracelet Panthère fait son apparition en 1958, un bracelet jonc en or où deux têtes ont le pelage sertis de diamants et de saphirs quand les yeux sont en émeraude. Maintes fois revisité par Cartier, ce bracelet reste un indétrônable, au même titre que le bracelet Love, dans un autre registre. Créé en 1969 par Aldo Cipullo, il se caractérise par son style minimaliste, mais symbolise surtout l’amour éternel, puisqu’une fois attaché il ne peut s’ouvrir qu’avec un outil dédié. Love a, qui plus est, été immortalisé par des couples mythiques, Nancy et Franck Sinatra, Elisabeth Taylor et Richard Burton… Ce bracelet fait aujourd’hui encore partie des must-have de la joaillerie, tout comme un autre modèle, Clou de Cartier. Parmi les autres joailliers dont les bracelets sont entrés dans l’histoire, il est aisé de citer Bulgari et Van Cleef & Arpels, et notamment pour leur esprit créatif et leur savoir-faire. C’est en effet à la Maison italienne que l’on doit les anneaux flexibles Tubogas reproduisant les ondulations du serpent sur le bracelet Serpenti quand le joaillier de la place Vendôme s’est inspiré de la découverte de la tombe de Toutankhamon, en 1922, pour créer son bracelet égyptien. Modèle de savoir-faire, de bracelet en ruban est composé de six plaques sur lesquelles sont représentées des motifs égyptiens en saphirs, rubis, émeraudes, onyx et diamants. Le bracelet de Van Cleef & Arpels fait aujourd’hui partie des pièces de collection, tandis que d’autres continuent leur vie de bijou iconique. C’est le cas, notamment, de la Chaîne d’ancre d’Hermès et de Force 10, le bracelet signature de Fred. Ces modèles témoignent dans tous les cas de la diversité offerte par les bracelets de luxe, capables de s’adapter au style de chacune et de chacun. "
Un bracelet de luxe se caractérise par le savoir-faire du joaillier et par la noblesse des matériaux. La Maison Hermès, notamment, a su faire du bracelet en cuir un objet de désir, utilisant le cuir de veau swift pour créer des pièces emblématiques. Le bracelet Collier de chien avec ses quatre clous aux facettes bombés en est sans nul doute le meilleur exemple.
En argent ou en or, la gourmette est un bracelet masculin – bien qu’également apprécié de certaines femmes – apparu dans les années 1950, avec sa chaîne aux mailles aplaties et sa plaque à graver. Popularisée par des James Dean, Elvis Presley et autres Jean-Paul Belmondo, elle est un peu passée de mode mais reste un bijou d’événement offert lors de fêtes chrétiennes.