Chaumet

En 2020, la Maison Chaumet a célébré ses 240 ans. Son adresse historique, 12 place Vendôme, raconte l’histoire de générations de joailliers, qui depuis l’impératrice Joséphine, ont placé Chaumet au cœur du style, de l’élégance et du bon goût à la parisienne. Lire la suite
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CHAUMET
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Une Maison intimement liée à l’impératrice Joséphine


L’histoire de la Maison Chaumet commence un siècle avant de porter ce nom. C’est en effet en 1780 que le joaillier et orfèvre Marie-Etienne Nitot s’installe à Paris, en tant que maître joaillier. Auparavant, il a appris le métier auprès d’Ange-Joseph Aubert, l’orfèvre de la reine Marie-Antoinette. À Marie-Etienne Nitot, Napoléon Ier doit le sertissage de l’épée de son sacre. Mais c’est à l’épouse de Bonaparte, Joséphine, qu’il devra sa notoriété européenne. Marie-Etienne Nitot devient en effet son joaillier attitré. Il trouve notamment l’inspiration dans le parc à l’anglaise et dans le désordre champêtre du domaine de la Malmaison, refuge de l’impératrice à l’écart de Paris : la nature a toujours été et reste un thème majeur des créations de Chaumet. L’impératrice Joséphine inspire aujourd’hui encore la Maison Chaumet, pour sa grâce et son caractère moderne et libre. Une collection signature à son nom est ainsi proposée depuis 2010 par le joaillier de la place Vendôme. Elle met à l’honneur le diadème, une spécialité de la Maison.

Chaumet, du classicisme à l’Art déco, le style et l’élégance


Le joaillier Nitot s’est installé sur la place Vendôme, au numéro 15 (aujourd’hui le Ritz). François-Régnault Nitot a pris la succession de son père, il est le bijoutier officiel de Bonaparte, l’empereur qui veut faire de Paris le cœur du luxe et de la mode. Il se retire au moment de l’exil de Bonaparte, en 1815, cédant la place à la famille Fossin, dont le père est chef d’atelier, à la tête d’une Maison qui ne s’appelle pas encore Chaumet. La famille Morel, qui s’est déjà illustrée à Londres, prend la suite et réintroduit la tradition de l’émaillerie. Ces dirigeants successifs placent la joaillerie parisienne sous le signe des bijoux romantiques et de l’exaltation de la nature. C’est le temps de la Belle Epoque. Mais c’est Joseph Chaumet, un gendre Morel, qui va donner son nom à la Maison parisienne, l’installer en 1907 au 12 de la place Vendôme – son siège actuel -, créer l’atelier de haute joaillerie et finalement imposer Chaumet comme une incarnation du style et de l’élégance. Dans l’hôtel particulier Baudard de Saint James, la Maison fait des diadèmes et des aigrettes sa spécialité. L’heure est au réenchantement de la nature, aux bijoux naturalistes où les feuillages simples s’ornent de rubans, où les plantes des jardins, roses, pensées ou hortensias, deviennent or et diamants. L’Art déco influence le monde, les femmes adoptent des allures plus garçonnes, la mode est aux bandeaux et aux sautoirs, et le platine ouvre le champ des possibles vers des créations plus légères et plus souples. Les bijoux Chaumet s’adaptent et adoptent des motifs géométriques, jouent sur les contrastes – entre le blanc et le noir, notamment.

Le temps des collections signature chez Chaumet


Le style Chaumet, synonyme de bon goût à la parisienne, impose désormais sa touche de modernité, porté par des courants artistiques avant-gardistes. Les bijoux sont imaginés par des joailliers novateurs, tels Pierre Sterlé et René Morin. Mais au-delà de ses sublimes créations, l’histoire de la Maison Chaumet n’est pas un long fleuve tranquille. Jacques et Pierre, les fils de Marcel Chaumet et petits-fils de Joseph Chaumet, en reprennent la direction en 1958, pour la garder durant près de trente années. La Maison profite de l’avènement des collections, à la fin des années 50, pour élargir à la fois la variété de ses modèles et sa clientèle. En 1977, Chaumet lance sa première collection signature, Liens, qui célèbre l’attachement entre deux êtres. Rien ne va plus, pourtant, au 12 de la place Vendôme. La Maison Chaumet dépose le bilan en 1987, ses dirigeants sont condamnés pour des activités bancaires frauduleuses, accusés, entre autres, d’escroquerie et d’abus de confiance. Rachetée par Investcorp, l’entreprise va rester plus de dix ans dans le giron du fonds d’investissement bahreïni. Depuis 1999, elle fait partie du groupe LVMH.

Les collections emblématiques, la conquête de l’Asie


Ces turbulences n’empêchent nullement les joailliers Chaumet de continuer de réaliser à la main les collections de haute joaillerie et les commandes spéciales. Pas plus les dessinateurs de concevoir des gammes de bijoux précieux, alors que la Maison est partie à la conquête de l’Asie. 24 boutiques sont ainsi ouvertes en Chine en 2006, pays qui représente aujourd’hui un quart de ses ventes. Chaumet rencontre en parallèle de grands succès, la réédition de Liens en 2008, les collections signatures Joséphine et surtout Bee My Love deux ans plus tard. En écho au thème de la nature, rappelant les sources de la Maison et la passion de l’impératrice Joséphine pour la botanique, Bee My Love revisite les motifs de l’abeille et des alvéoles de la ruche pour créer un jardin merveilleux de bagues, bracelets, colliers et boucles d’oreilles. Alliée à la tradition d’excellence de Chaumet, cette omniprésence de la nature dans les créations joaillières, est le véritable fil d’Ariane de la Maison, et ce depuis 240 ans.