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Deux cœurs entrelacés pour symboliser l’amour fusionnel : formes de cœur mis à part, la collection Double Cœurs, lancée en 2009, rappelle furieusement un autre motif Dinh Van. Et pour cause, la Maison parisienne s’est bien inspirée des iconiques menottes pour créer ces bracelets et colliers. Des versions puces d’oreilles existent également, même si elles ne figurent plus au catalogue actuel de Dinh Van – on en trouve sur le marché de l’occasion. Avec Double Cœurs, Dinh Van associe donc son style design et minimaliste à un grand classique de la joaillerie, ce motif indétrônable qu’est le cœur, pour des cadeaux à l’élue, et pas uniquement le jour de la Saint-Valentin ! Les cœurs entrelacés et entrouverts, symboles d’amour mais aussi d’amitié, sont travaillés en or rose et en or blanc 18 carats. Selon les modèles, l’un des deux peut être pavé de diamants. Le motif orne des bracelets dont la chaînette reprend le design des célèbres (et allongés) maillons Dinh Van, et le même principe est appliqué aux colliers Double Cœurs R9, avec toujours le choix entre l’or rose et l’or blanc, le pavage en diamants ou non. Dinh Van propose de cette manière un bijou romantique à souhait, qui respecte parfaitement les codes de la Maison en déclinant les emblématiques menottes… et sans ce petit côté sado-maso qui leur est parfois prêté.
Que l’on ne s’y trompe pas, il y a cinquante ans, Jean Dinh Van n’avait nullement l’intention de créer un bijou coquin. Le joaillier voulait certes rompre la tradition en imaginant des pièces minimalistes et en faisant « descendre le bijou dans la rue » - une vraie révolution face aux parures de ses confrères. Mais tout de même pas à ce point… Jean Dinh Van s’inspirait en réalité d’objets de la vie quotidienne, favorisant des formes simples et géométriques susceptibles de traverser le temps. Les attaches d’un porte-clé vont lui donner l’idée d’un motif. Cela correspond également à la volonté de sortir le fermoir des bijoux, jusqu’alors savamment dissimulé, de son anonymat. Ce n’est qu’ensuite, une fois le motif créé, qu’il a pris le nom de Menottes, tant les deux têtes de clés enlacées faisaient effectivement penser aux attaches des prisonniers. Qu’à cela ne tienne, les collections successives symbolisent bien l’attachement entre deux personnes, mais il convient aussi de leur associer ce vent de liberté et d’audace qui soufflait, ne l’oublions pas, sur les années 1970. Monté sur un cordon de cuir ou de tissu, le premier bracelet Menottes se destinait d’ailleurs autant aux hommes qu’aux femmes. Rapidement, la collection et ses nombreuses versions sont devenues une autre marque de fabrique de la Maison Dinh Van, celle du bijou personnalisable. Chacun(e) peut en effet choisir son métal, le type de bracelet (ou de collier) et opter ou non pour un pavage diamants. Ce qui semble évident de nos jours, tant nombre de joailliers se sont à leur tour emparés du concept, ne l’était absolument pas il y a 50 ans.