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Pour raconter l’histoire des bijoux pour hommes, on pourrait remonter à… l’âge de pierre ! Et oui, les hommes de Néandertal ont fabriqué les premiers bracelets et colliers, certes sous forme d’ossements et de coquillages, il y a quelque 130 000 ans. Par la suite, les Egyptiens ont accumulé les pièces en or et en argent en leur attribuant des vertus protectrices, les soldats grecs et romains ont porté des bracelets pour les mêmes raisons. Les rappeurs d’aujourd’hui et leurs lourdes parures pourraient quant à eux se souvenir de Sir John Swinford et du collier d’Esses qu’il porta au XIVe siècle, en réalité un imposant collier de livrée en métal précieux tel que l’arboraient les hommes du Moyen-Age. Ornés d’un portrait miniature de leur donateur à une personne de haut rang, ces colliers ont laissé place à la chaîne en or et au pendentif symbolique à partir de la Renaissance. C’est encore à la même époque que s’est popularisé en Europe le port de la boucle d’oreille, d’ailleurs déjà adoptée par les marins et les flibustiers, encore une fois dans un but protecteur. Mais pas seulement, une boucle d’oreille en or devait aussi servir à payer une sépulture décente à son propriétaire dans le cas où son corps était retrouvé échoué. La symbolique autour du bijou homme est donc extrêmement forte, quelles que soient les époques. Les bagues et parures en pierres précieuses sont longtemps restées l’apanage des monarques et des hommes puissants, maharadjahs indiens – pour qui les plus grands joailliers français travaillaient aux XVIIIe et XIXe siècles – en tête. Cette symbolique du bijou comme un signe d’appartenance reste forte à l’époque contemporaine. Avant même la boucle d’oreille portée à l’oreille droite pour signifier son appartenance à la communauté homosexuelle, la boucle en or a été arborée comme une revendication, dans le mouvement Black Power à la fin des années 60 – on se rappelle que la boucle d’oreilles créole était aussi portée par les esclaves pour rappeler leurs origines. Le même bijou a ensuite été adopté par les hippies, cette fois en signe de non conformisme et de rébellion.
Faut-il encore parler de la chevalière, la bague d’appartenance d’excellence, qui fait encore les beaux jours de la joaillerie contemporaine ? De la gourmette, célébrissime bracelet gravé, offerte pour des occasions spéciales et démocratisée par les Elvis Presley, James Dean et autres Alain Delon ? Une chose est sûre, au XXIe siècle, l’usage du bijou homme est largement répandu, dépassant le cadre des traditionnelles montres, alliances et boutons de manchette. Le bijou homme devient également une affaire de style, moins codifiée, et se porte en liberté. Des Maisons de joaillerie l’ont bien compris, aux côtés de marques spécialisées comme Le Gramme, Ursul ou Triwa. Elles proposent aujourd’hui un catalogue fourni de bijoux au masculin. D’autres joailliers ont même été des précurseurs, et l’on pense tout naturellement à Fred et à son iconique bracelet Force 10, créé dès 1966 et annonçant la couleur : « Ceux qui arborent Force 10 envisagent la vie comme une aventure qu’il faut mener avec style et panache ». La Maison Cartier a su elle aussi anticiper. Née à l’aube des années 1970, la collection Love est par essence une collection unisexe. Ses bagues, notamment, témoignent que le diamant lui-même n’est plus l’apanage de la joaillerie féminine. Les bijoux pour hommes du joaillier français, des bagues Juste un Clou au bracelet Love et à la boucle d’oreille Ecrou n’hésitent pas à se paver de diamants. Cartier se distingue également par l’utilisation d’or rose, alors que la bijouterie masculine se base souvent sur des métaux comme le platine, l’or blanc ou jaune, et l’argent.
Une Maison comme Bulgari n’hésite pas plus à proposer des bagues, boucles d’oreilles et bracelets hommes en or rose et diamant, notamment dans son emblématique collection B. Zero1, quand Serpenti intègre des pierres comme le saphir et la malachite. Il n’est ainsi plus question de limiter certains matériaux à la création joaillière féminine, pas plus que les joyaux. La Maison new yorkaise David Yurman va jusqu’à créer des collections hommes de haute joaillerie, et pare ses pendentifs, ses bracelets à maille vénitienne, ses bagues d’émeraudes, de turquoise ou de piétersite. Dans la même ville américaine, Tiffany & Co dévoile sa vision des bijoux de l’homme moderne : « élégance, simplicité et fonctionnalité ». La marque a notamment créé une collection des essentiels du vestiaire masculin, baptisée Tiffany 1837Tm. New York a beau être une ville où règne la créativité, il ne faudrait pas croire que les joailliers français sont en reste. On l’a vu avec une Maison comme Cartier, mais elle n’est pas la seule à se distinguer. Dinh Van décline ses motifs emblématiques, Menottes et Pi en tête, en bijoux pour hommes – notamment des bracelets cordons – et crée une collection dédiée, Zen, quand Messika adopte le titane en trois couleurs pour adapter Move et son diamant en mouvement.
Parmi les « vieilles » Maisons de haute joaillerie, Piaget a été l’une des premières, avec Cartier, à proposer des bijoux haut de gamme pour hommes : des alliances et chevalières. Le joaillier suisse décline ainsi l’une de ses collections emblématiques, Possession, en bagues et bracelets ouverts en or blanc et diamants
Depuis quelques années, la tendance est au bijou unisexe. Le bracelet Force 10 de Fred l’avait annoncée, mais cette harmonisation des styles est encore plus flagrante avec des collections comme B.Zero1 de Bulgari, Talisman de Prada et même Ice Cube de Chopard. Des marques comme Gucci et Dior s’affirment également dans le bijou unisexe.