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Après plus de deux siècles d’existence, la Maison Girard-Perregaux reste l’un des piliers de la haute horlogerie suisse. Au fil de son histoire elle s’est distinguée par l’excellence de ses créations bien entendu, mais également par le dépôt de quelques 80 brevets, de montres-bracelets pour les officiers de la marine allemande en 1880 à l’Echappement constant en 2008. L’héritage Girard-Perregaux pour le monde de l’horlogerie, ce sont aussi le mouvement Tourbillon trois ponts or (1884) grâce auquel la partie mécanique de la montre fait partie intégrante du design, et le premier mouvement mécanique à haute fréquence (1966). Mais revenons-en aux origines de cette grande aventure horlogère. Elles remontent à 1791, année où un jeune horloger suisse, Jean-François Bautte, crée ses premières montres. A Genève, ce fils d’ouvriers se fait rapidement remarqué pour ses montres extra-plates ornées de pierres précieuses. Homme d’affaires accompli, il commerce bientôt avec les cours européennes et assoit la réputation de sa manufacture. Les créations de Jean-François Bautte ont en leur temps ébloui l’aristocratie du monde entier, de la future reine Victoria aux maharadjas indiens et aux empereurs de Chine. Le berceau de Girard-Perregaux se situe cependant à la Chaux-de-Fonds, dans le Jura suisse, une ville aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco pour son « urbanisme horloger ». Là, l’horloger Constant Girard fonde en 1856 la manufacture Girard-Perregaux. Le second nom est celui de son épouse Marie, elle-même issue d’une famille horlogère.
Dans le canton de Neuchâtel, la manufacture Girard-Perregaux signe des montres, mais aussi des chronomètres dont l’audace n’a d’égale que la précision technique. La famille a, elle aussi, de l’ambition. Les frères de Marie Perregaux font connaître la manufacture à l’international en s’installant en Amérique pour deux d’entre eux, en Asie pour le troisième. C’est cependant à la deuxième génération, incarnée par Constant Girard-Gallet, le fils, que l’on doit la naissance de la Maison Girard-Perregaux telle qu’on la connait aujourd’hui, par le rachat, en 1906, de la Maison genevoise de Jean-François Bautte. « Cette fusion, écrit aujourd’hui l’entreprise sur son site internet, fut le point de départ de deux siècles d’excellence en haute horlogerie, mariant esthétique et fonctionnalité, afin de révéler la valeur du temps ». Girard-Perregaux est en effet la première Maison horlogère à avoir transformer les mouvements, les éléments techniques des montres en véritables œuvres d’art. Cette incroyable innovation, pour l’époque, revient à Constant Girard et plus précisément à son Tourbillon aux trois ponts d’or, qui rend visible les pièces du mouvement redessinées en forme de flèches. Ce design fut d’ailleurs breveté en 1884.
Cette pièce emblématique de la Maison Girard-Perregaux va en appeler d’autres au fil des décennies. À la Chaux-de-Fonds, l’entreprise défend une approche globale de l’horlogerie. Deux manufactures sont en réalité édifiées, l’une pour les mouvements et les montres, l’autre pour les bracelets et les boîtiers. En concevant ses propres mouvements, Girard-Perregaux marque de son empreinte l’histoire de l’horlogerie. A la collection de mouvements haute horlogerie, Girard-Perregaux a ajouté au fil des décennies une gamme complète de mouvements mécaniques à remontage automatique qui peuvent équiper tous types de montres. L’entreprise va donc jusqu’à créer des normes : ainsi en 1970 la première montre équipée d’un mouvement dont le quartz vibre à 32 768 hertz. Cette fréquence est aujourd’hui universellement adoptée par tous les fabricants. C’est un fait, Girard-Perregaux ne s’est jamais endormie sur ses lauriers, bien au contraire. La Maison est allée toujours plus loin dans sa créativité, jusqu’à la présentation de l’Echappement constant en 2008, au Salon international de la haute horlogerie. Une lame flambée en silicium entretient les oscillations du balancier-spiral de manière constante. Elle est plus fine qu’un cheveu ! L’échappement constant est représenté dans la collection Bridges, l’une des lignes emblématiques de Girard-Perregaux.
« Depuis plus de deux siècles, nos montres font plus qu’indiquer le passage du temps. Elles reflètent notre capacité à relier le passé et l’avenir, la maîtrise technique et la créativité emblématique, la fonctionnalité et l’esthétique ». La montre Vintage 1945 et sa déclinaison de boîtiers rectangulaires avait déjà marqué l’horlogerie de luxe, bientôt suivie de 1966, une collection de montres mécaniques rondes et épurées au boîtier ultra plat inspirée d’une phrase de Léonard de Vinci, « la simplicité est la sophistication suprême ». Mais c’est avec Laureato que Girard-Perregaux frappe certainement le plus grand coup, sur le plan esthétique. Lancée en 1975, la montre incarne le chic sportif, munie de sa lunette octogonale et de son bracelet acier intégré. Les interactions entre les lignes droites et courbes, entre les surfaces polies et satinées, et surtout l’extraordinaire polyvalence de la Laureato, vont en faire une icône, toujours réinventée depuis. L’importance de l’esthétique est encore plus marquée – et c’est logique – avec Cat’s Eye, montre féminine au boîtier ovale lancée en 2004. Ses différentes versions se parent d’éléments précieux et raffinés, les diamants, la nacre, l’aventurine… Les fleurs de prunier, de jasmin ou de lotus que l’on trouve sur certains modèles sont quant à elles peintes à la main, ce qui rend chaque montre unique.